
Rive de la Baie d’Hudson, Umiujaq, 25 janvier 2023.
Mon navire s’arrête sur la banquise, figé par les glaces, le temps de n’être plus dans le temps. Le temps d’occuper les espaces, intérieur et extérieur, dans un mouvement constant, une danse qui me rappelle le vas et viens des vagues de l’amour. Il y a un début et une fin, mais ce n’est pas moi. » Je » n’existe pas dans la temporalité. Le printemps viendra, les glaces vont libérer le véhicule de mes devenirs. Ce sera. Mais maintenant, ici, je me laisse fondre en nous. Je m’imagine nos corps réunis, enlacés de chaleur. Nos âmes embrassées au-delà, bien au-delà du temps et des saisons